Le roi de la pop en live, un cirque chamarré ou le souffle épique de l'Ouest américain: une expo fait retomber en enfance les visiteurs, grâce aux mythiques petits personnages en plastique.
Mêmes étoiles dans les yeux chez Téo, 5 ans, son papa et sa maman. «Regarde le trésor dans le charriot, là, dans le canyon!», lance l'enfant qui s'extasie devant un paysage de western entièrement constitué de Playmobil. La salle des fêtes de Jussy (GE) accueille aussi un concert de Michael Jackson (light show et fumigènes y compris) et un cirque chamarré, entre autres. Le jouet légendaire fait l'objet d'une exposition, qui se poursuivra ce dimanche.
Customisés ou d'origine?
Six dioramas proposent une explosion de couleurs, offrent un retour en enfance et forcent l'admiration. La mise en scène, le détail des personnages et les animations sont assez stupéfiants. Entre la conception des décors et la peinture des petits bonhommes en plastique, «ça nous a pris un an», énonce Laurence Sarret, une exposante venue de Grenoble (F), à l'origine d'un tableau inspiré du dessin animé Novelmore. Comme d'autres, elle a customisé ses Playmobil.
Ce n'est pas le cas de la famille Fabri, venue en voisine, de Gy (GE). «Ce sont toutes des pièces d'origine. On voulait respecter le jouet de base, lâche le papa, Arnaud. J'ai fait le coach; mes fils, Henri et Arthur, ont tout conçu.» Une passion partagée, qui a un prix. Indiens, cow-boys, chariots, tipis et autre saloons de l'Ouest américain «ont dû me coûter environ 3000 francs», calcule le paternel. Quand on aime, on ne compte pas.
Paix et plaisir
C'est la quatrième exposition qu'organise Bastien Fertille, mise sur pied avec cette fois le concours de l'association les Baroudeurs de Jussy, qui propose des activités aux enfants de la région. «Je suis né la même année que les Playmobil, en 1974. Ils m'accompagnent depuis», rigole ce cadre aux Hôpitaux universitaires de Genève. La passion ne l'a jamais quitté.
Pendant les restrictions dues au Covid, lui et son épouse ont créé des dioramas dans leur salon, sous le regard parfois circonspect de leur progéniture. «En rentrant du travail, on ne pouvait pas sortir. Faire ça nous a en quelque sorte amené une certaine paix.» Après la pandémie, celui qui dit posséder «en tout cas 15'000 personnages de Playmobil, sans compter les accessoires et les décors», a vu plus loin. «Monter des expos, c'est partager un plaisir commun. Là, les visiteurs ont l'air contents, non?» Oui, vraiment.
David Ramseyer (dra) a intégré la rubrique Genève de 20 minutes en 2014. Il traite notamment de sécurité et de développement durable.